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Lancement du passeport biométrique, avec photo et empreintes digitales

 Publié le : 04.05.2008 | 08h23

Le passeport biométrique, contenant une photo et les empreintes digitales numérisées et dont les premiers exemplaires seront disponibles à l'automne, a été lancé officiellement par un décret paru le dimanche 4 mai au Journal officiel.

Le passeport biométrique, intitulé simplement "passeport", succédera progressivement au passeport électronique dont six millions d'exemplaires ont été fabriqués depuis le 13 avril 2006.

Conformément à un accord européen du 13 décembre 2004, les passeports biométriques français devront être disponibles avant le 28 juin 2009. D'ici là, 2.000 mairies seront équipées de machines gratuites qui enregistreront les photos et empreintes digitales numérisées insérées dans la puce de ces passeports.

Ce décret complète celui du 30 décembre 2005, pris pour les passeports électroniques, en y ajoutant l'obligation des empreintes digitales.

Il spécifie que "lors du dépôt de la demande de passeport il est procédé au recueil de l'image numérisée du visage et des empreintes digitales de huit doigts du demandeur. Les empreintes digitales des enfants de moins de six ans ne sont pas recueillies".

"A moins que le demandeur ne fournisse deux photographies d'identité de format 35X45 mm identiques, récentes et parfaitement ressemblantes, le représentant de face et tête nue, l'image de son visage est recueillie par la mise en oeuvre de dispositifs techniques appropriés", précise le décret.

Il stipule qu'"à titre exceptionnel et pour des motifs de nécessité impérieuse ou d'urgence dûment justifiée, il peut être délivré un passeport d'une durée de validité d'un an ne comportant pas de composant électronique (...)".

Le ministère de l'Intérieur va maintenant choisir, entre les quatre consortiums candidats à l'appel d'offres, le fabricant des 2.000 machines qui produiront et enregistreront photos et empreintes digitales numérisées pour la puce des passeports biométriques.

Cinq départements test (Nord, Oise, Aube, Gironde, Loire-Atlantique) accueilleront les premières machines cet automne, pour lancer les premières fabrications de passeports biométriques avec des normes conformes à celles de l'aviation civile internationale.

En juin 2009, 2.000 mairies - une vingtaine par département - seront équipées. Celles-ci devront désigner une personne pour la bonne marche de la machine. Dans ce cadre, le ministère de l'Intérieur allouera une indemnité forfaitaire annuelle de 3.250 euros à chaque mairie.

Les passeports biométriques, tout comme les passeports électroniques, seront confectionnés à l'Imprimerie nationale capable de fabriquer jusqu'à 20.000 passeports par jour. L'Imprimerie nationale fabrique de 2,5 millions à 3 millions de passeports par an.

Il y a actuellement 25 millions de passeports de tout type en circulation en France. Les passeports sont valables dix ans, sauf les passeports des mineurs de 16 ans qui ont une validité de cinq ans.

Le passeport biométrique inquiète les photographes professionnels, soit 10.000 cabines automatiques, type Photomaton, et 4.000 à 5.000 magasins photos, qui se partagent à parts quasiment égales le marché de la photographie d'identité.

Ils estiment que 15 à 25 % de leur chiffre d'affaires et plusieurs milliers d'emplois sont menacés. Ils ont annoncé leur intention de faire grève s'ils ne reçoivent pas de réponse du gouvernement à leurs craintes.

Pour tenter de les rassurer, le ministère de l'Intérieur assure que ces nouvelles machines ne délivreront pas de tirage photos sur papier.

AFP


Microsoft renonce à racheter Yahoo! après 3 mois de négociations

 Publié le : 04.05.2008 | 08h23

Le géant américain des logiciels Microsoft a annoncé samedi qu'il retirait son offre d'achat de 46 milliards du groupe internet Yahoo!, numéro 2 mondial de la publicité en ligne, faute d'accord sur le prix, après trois mois de vains efforts.

"Microsoft a retiré sa proposition d'acquérir Yahoo", a indiqué le groupe, qui voulait par ce rachat devenir d'emblée un concurrent crédible de Google, leader mondial de la publicité sur internet, un secteur en plein essor.

"Malgré tous nos efforts, et bien que nous ayons relevé notre offre d'environ 5 milliards de dollars, Yahoo! n'a pas avancé pour accepter notre offre", a déclaré le PDG de Microsoft Steve Ballmer dans le communiqué.

Microsoft précise qu'il avait relevé son offre à 33 dollars par action -- soit 46,2 milliards au total, NDLR -- mais que Yahoo! réclamait 37 dollars par action, soit encore 5 milliards de plus.

"Les sommes demandées par Yahoo! ne sont pas raisonnables pour nous, et il est dans le meilleur intérêt des actionnaires et des salariés de Microsoft que nous retirions notre offre", ajoute-t-il.

Microsoft a affirmé que "Yahoo! aurait accéléré notre stratégie mais nous pouvons avancer" sans lui, et fait allusion à "des alliances stratégiques avec d'autres partenaires".

De son côté les dirigeants de Yahoo! ont réaffirmé samedi que l'offre de Microsoft "sous-évaluait" leur groupe et se sont réjoui que "la distraction de l'offre non-sollicitée de Microsoft soit derrière nous".

Microsoft avait offert publiquement le 1er février de racheter Yahoo! pour 31 dollars par action, soit 44,6 milliards de dollars, payables en cash et en actions Microsoft. Le projet avait laissé les marchés sceptiques, en raison de difficultés de Yahoo! qui ne cesse de perdre du terrain face à Google.

A la surprise des analystes, les dirigeants de Yahoo! ont refusé obstinément, jugeant le prix trop bas. Agacé, Microsoft a martelé qu'il ne paierait pas plus et menacé de se retirer.

Le ton a monté entre les deux groupes, Microsoft fixant même en avril un utimatum à Yahoo! pour accepter dans les trois semaines, en vain.

Ces derniers jours, dans un ultime effort Microsoft a relevé son offre, sans parvenir à convaincre Yahoo!.

Dans une lettre ouverte au PDG de Yahoo! Jerry Yang, M. Ballmer explique aussi que Microsoft a renoncé à tenter une manoeuvre hostile où il se serait adressé directement aux actionnaires de Yahoo!, à cause d'un projet d'alliance entre Yahoo! et son rival Google.

"Notre offre initiale était de 62% supérieure au cours de Yahoo! à l'époque. Cette semaine nous nous sommes dit prêts à monter à 33 dollars, ce qui aurait ajouté 5 milliards de dollars, dit-il.

"Cela s'est avéré insuffisant, puisque votre position finale insistait pour que Microsoft paie encore 5 milliards supplémentaires, ou 4 dollars par action de plus", poursuit-il.

"Il n'est pas raisonnable pour Microsoft de porter cette offre directement devant vos actionnaires", poursuit Microsoft "car en ce cas vous prendriez des mesures qui feraient de Yahoo une acquisition indésirable pour Microsoft".

Il s'agit notamment du projet de Yahoo! de sous-traiter à Google le placement des publicités sur les pages des recherches sur internet, explique-t-il, projet selon lui très nuisible à Yahoo!

Dans un communiqué samedi, le président du conseil d'administration de Yahoo!, Roy Bostock, a déclaré de son côté que "depuis le début notre conseil d'administration et notre direction sont restés fermement convaincus que l'offre de Microsoft sous-évaluait le groupe et nous sommes satisfaits que tant de nos actionnaires partagent notre vue".

Google, Yahoo! et Microsoft se disputent le marché naissant de la publicité en ligne, qui dépasse aujourd'hui 40 milliards de dollars et devrait doubler d'ici 2010, à 80 milliards. Google capte plus de 30% de ce marché, Yahoo! environ 14% et Microsoft environ 6%.

AFP


USA: des mouchards électroniques immobilisent les voitures impayées

 Publié le : 02.05.2008 | 18h51

Aux Etats-Unis où l'accès au crédit est rendu plus difficile par la crise des prêts "subprime", les vendeurs de voitures à crédit ont recours à des mouchards électroniques qui empêchent une voiture de démarrer si son conducteur est en retard dans ses remboursements.

"C'est un excellent professeur pour payer ses factures", affirme Richard VanDerport, de Lender Finance, un société financière spécialisée dans les prêts automobiles à hauts risques qui s'adressent aux clients peu solvables.

Lender Finance, basée dans le Michigan (nord), fait installer systématiquement ces mouchards dans toutes les voitures dont elle finance le crédit. Cela lui évite d'engager des huissiers pour collecter des impayés.

Plusieurs fabricants se sont lancés il y a quelques années dans ces outils de contrôle à distance qui connaissent un succès grandissant ces derniers mois avec la crise des "subprime".

Chez Sekurus, une entreprise de Californie qui a équipé quelque 250.000 automobiles avec cet outil, le mouchard placé près du volant émet des lumières d'avertissements : verte quand tout est bien payé, orange deux jours avant l'échéance du remboursement mensuel et rouge quand le payeur est en retard.

Un bip strident se déclenche alors de façon continue pendant 24 heures et la voiture ne peut bientôt plus démarrer si le chèque n'a pas été envoyé.

"Lorsqu'il a payé, l'automobiliste reçoit un code qu'il tape sur le boîtier et il peut à nouveau utiliser sa voiture", explique à l'AFP Mike Simon, président de Sekurus.

"Cette année, nous pensons voir nos ventes progresser de 30%", affirme Mike Simon dont l'entreprise conjugue ces verrous électroniques à distance avec un système GPS qui permet aux banquiers de retrouver une voiture impayée pour la récupérer.

Même son de cloche chez Payteck, dans l'Ohio, qui conçoit des mouchards électroniques sans fil activés directement via l'internet par le concessionnaire automobile ou la société de crédit quand le paiement est en retard. "Nos ventes ont connu une grosse croissance cette année", a indiqué à l'AFP, son dirigeant James Krueger, sans donner de chiffres.

Des associations de consommateurs se sont alarmées des dangers potentiels de ces mouchards intempestifs : "Imaginez, si la voiture devient soudainement inopérable alors qu'une mère et un jeune enfant sont bloqués dans un mauvais quartier ou un endroit dangereux", suggère John Van Alst, du National Consumer Law Center.

Une objection sur laquelle les fabricants ont travaillé : chez Sekurus par exemple, l'automobiliste, même mauvais payeur, dispose d'un code d'urgence qu'il peut utiliser trois fois seulement pour 24 heures en cas de circonstances exceptionnelles pour redémarrer sa voiture.

Plus globalement, les défenseurs des consommateurs s'inquiètent d'une dérive de la surveillance financière : "C'est une extraordinaire intrusion dans les finances personnelles", affirme Jack Gillis, porte-parole de la Consumer Federation of America.

Concessionnaires et banquiers estiment, eux, doper la consommation grâce à ces outils : "ça aide vraiment à vendre plus de voitures", affirme M. VanDerport de Lender Finance. "Il y a des gens qui n'auraient pas pu financer l'achat d'une voiture sans cela", renchérit Mike Simon.

Son entreprise vient de commencer à exporter ses mouchards en Grande-Bretagne, à Dubai et en Chine et à en installer sur d'autres types de produits, comme des photocopieuses ou des imprimantes qui sont désactivées à distance quand leur acheteur n'a pas réglé l'échéance.

"Cela reste controversé", affirme Jack Gillis de la Fédération des consommateurs. "Quelle tragédie, s'ils devaient commencer à faire cela avec des réfrigérateurs, des cuisinières ou des machines à laver", s'inquiète-t-il.

AFP

 
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